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Affichage des articles du avril, 2011

Flight of the Conchords

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Avis aux amateurs de séries, fatigués des Desperate Housewives, How I met Your Mother, Lost et autres Gossip Girl (je me demande encore comment on peut aimer ce truc), voilà une nouveauté qui va vous redonner goût aux dimanches aprem, qui va détendre vos zygomatiques et surtout apporter un vent de fraîcheur au fichier « séries » de votre disque dur externe : Flight Of The Conchords. Cékeskecé ? J’aurais bien envie de vous en parler longtemps, de faire un beau discours qui achèverait de convaincre de rallumer leur poste ceux qui ont juré de l’éteindre depuis que Dawson n’est plus diffusé, mais je préfère faire court et vous donner le plaisir de découvrir ce chef d’œuvre par vous-même. Une petite introduction quand même : Flight of the Conchords est le nom d’un groupe de musique dans lequel jouent deux néo-zélandais incompétents, Bret et Jemaine, venus tenter leur chance aux Etats-Unis et managés par l’attaché culturel du consulat de Nouvelle-Zélande qui voit en un potentiel incroyable.

Parenthèse hexagonale

Les milliers de kilomètres qui me séparent de l’hexagone ne m’empêchent pas de garder un œil sur l’actualité française. La petite annonce de Borloo annonçant sa scission de l’UMP ainsi que celle du parti dont il est président, le parti radical, ne m’a donc pas échappé. Rama Yade a effectué la même annonce dans la foulée. Ensemble, nous disent-ils, ils souhaitent incarner l’aile centriste et humaniste de la majorité, ne se retrouvant plus dans les choix stratégiques du parti présidentiel, dont les radicaux sont pourtant co-fondateurs. Comment peut-on interpréter la manœuvre ? Au mieux, il s’agit d’une pathétique tentative pour se racheter une âme abandonnée dans un navire qui tanguait bien trop à droite. Au pire, le mouvement relève d’une stratégie politique visant à rallier l’électorat centriste dans le giron d’un Nicolas Sarkozy que la perspective d’une défaite aux présidentielles de 2012 semble commencer à faire réfléchir. Comme vous l’aurez compris, je suis plus que sceptique vi

Il y a 17 ans...

Aujourd’hui (enfin hier puisque je publie cet article vendredi), le Rwanda commémorait un triste anniversaire, celui du début du génocide contre les Tutsi qui a ravagé le pays il y a 17 ans. D’habitude, la période de deuil est de 3 mois et la vie reprend son cours le 4 juillet, date à laquelle les massacres ont pris fin avec la victoire des troupes du Front Patriotique Rwandais de Paul Kagamé contre l’armée rwandaise. Quand je dis période de deuil, c’est un peu exagéré. Le pays n’est pas totalement amorphe ou inactif pendant 3 mois. Il s’agit juste d’une période pendant laquelle chacun se souvient de ses proches disparus pendant la tragédie, selon la date à laquelle la mort a eu lieu. Cette année, il a été décidé de concentrer les commémorations sur un seul mois et c’est traditionnellement la première semaine qui est la plus intense. On m’avait prévenu en me disant que la ville, affichant d’ordinaire un visage joyeux et vivant, s’éteignait pendant une semaine et devenait franchement dé

Témoignages

« J’avais 12 ans lorsque le génocide a commencé. On savait qu’on était en danger. Nos noms étaient inscrits sur la liste des gens à tuer, et on avait déjà fait l’objet de persécutions : en 1992, des gens ont jeté une bombe dans notre maison ; fréquemment, des militaires entraient chez nous pour nous mettre à terre et nous battre. En avril 1994, quand les massacres ont débuté, on vivait à Butare. Le préfet de la région était Tutsi, et certains avaient bon espoir que les meurtres n’atteignent pas cette partie du Rwanda. Ca n’a malheureusement pas été le cas. On a donc décidé de fuir tout ça et d’aller se mettre à l’abri au Burundi. On se disait que quitte à se faire tuer, autant que ça soit en essayant de s’échapper plutôt que chez soi. On a rapidement mis nos bagages dans une voiture et on a mis cap au sud. Il a fallu que la famille se sépare, sinon on aurait éveillé les soupçons à voyager en trop grand nombre. Le problème c’est que circuler au Rwanda à cette époque, c’était pas facile.

Comment comprendre ?

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Il y a eu 17 ans hier que le Rwanda a sombré dans l’obscurantisme et la barbarie. Cent jours qui ont vu près d’un million de personnes subir la folie de leurs voisins, amis, professeurs, collègues, et perdre la vie pour le seul motif que leur carte d’identité portait la mention « Tutsi ». 10.000 personnes tuées par jour. Les chiffres sont ahurissants, je ne suis pas sûr que l’on soit en mesure d’en appréhender la portée tant ils paraissent irréels. Comment a-t-on pu en arriver à une telle déshumanisation ? Comment la haine pour une ethnie a-t-elle pu à ce point être telle qu’elle a conduit à une entreprise visant son éradication ? Comment les instances publiques ont-elles pu encourager les massacres, pire, les planifier ? A ces questions on pourra apporter des réponses qui tenteront d’expliquer ce qui semble pourtant appartenir au domaine de l’irrationnel. Des chercheurs, ethnologues, anthropologues, sociologues, déploient des trésors d’efforts pour comprendre. Mais comprendre quoi ? C

Gisenyi

Deux mois et demi que je suis ici, et faut l’avouer, j’avais pas encore vraiment voyagé à part cette petite excursion au parc de l’Akagera . Ce sédentarisme bien trop prononcé à mon goût s’explique par plusieurs raisons : l’attrait de la vie nocturne à Kigali le week end, une flemme parfois incroyable, à moins que ce ne soit ma condition de stagiaire non rémunéré qui me mette parfois des bâtons dans les roues… Quoiqu’il en soit, le week end dernier a vu les choses se dérouler différemment puisque je me suis rendu à Gisenyi, ville lovée entre les collines et les rives du lac Kivu. Du fait de la petite taille du Rwanda (26.000km², soit un peu plus petit que la Belgique), les possibilités de voyage sont nombreuses. Des bus effectuent en quasi continu la liaison entre les principales villes. On a opté pour celui de 17h30. On, c’est Alena (une Allemande en stage à l’UNESCO rencontrée à une soirée à l’ambassade d’Allemagne et où je me demande encore comment j’ai fait pour atterrir) et Yann