Iwawa VS Alcatraz
Il est des débats qu’il est particulièrement difficile de trancher. On a beau les aborder sous tous les angles, tricoter une toile d’arguments pour mieux la détricoter ensuite, essayer de peser le pour ou le contre de chaque posture, rien n’y fait. Cet exercice est rendu encore plus périlleux quand il confronte deux visions du monde, deux organisations sociétales qui n’ont a priori rien à voir. Il est alors facile de brandir l’argument de la différence culturelle pour rejeter tout universalisme et justifier certaines pratiques au nom du relativisme. C’est le constat que j’avais fait en Bolivie quand, sur la Plaza 14 de Septiembre, des orateurs se livraient à d’infernales diatribes qui promettaient l’enfer à l’occident en réponse au capitalisme destructeur qu’ils imposaient au monde, et qui par ailleurs louaient l’action d’Evo Morales, leader charismatique mais ô combien autoritaire, martelant cette rengaine « no necesitamos libertad ; necesitamos dinero » (nous n’avons pas besoin de l